SURPLOMB

La gorge s’assèche aux vents salés
des soifs d’horizon
et porte au seuil des maladresses
le lâcher-prise comme vœu ascète
galvanisé par les méprises
qui y honnissent les douces prisons.
Froissé au cœur des irascibles sommeils sans nuit,
assoupissements des vices de morphe et peu d’envie,
l’ailleurs se dresse comme une faiblesse née cécité.


En marge de l’infirme besoin d’hauteur
qui transparaît
s’ébauche l’exil de l’aube joyeuse
qui s’y soustrait,
plomb suspendu des vides
épanchés aux carnes
des instincts larvés.


Doigts sur la roche
perché aux cimes de l’inconséquence
sans magnésie,
le corps s’agrippe rugit d’ardeur
et toise la vie.
Lissé des charmes de l’incertain
le regard se pose au feu soyeux
brûlé des paumes des landes-main,
y scrute l’intime
y singe la joie et songe l’effroi
dans ce creuset qui se dérobe,
voit en ces terres irrespirables
l’inspiration happée des doutes,
s’offre en démiurge à qui saura
l’espace d’un souffle
soutenir la chute.

© JULIAN PAILLASSA

Auteur/autrice

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