PEUREUX HASARD

Magie des poissons, Paul Klee,1925

Peureux hasard

À rebours des dangers
au creux des ronces de l’ironie
et de l’abstrait
avance gauchement à pas fébrile
l’aval fertile d’une douce folie,
mirage sous cloche cerné des vides
des roses très mièvres
et des manquements au savoir-vivre,
outrage fielleux lesté des rides
des encres mutiques
ou des écrits indélébiles.

Sur le sentier fleuri des runes
et des adages perçus comme duels
s’invente l’absence des pleutres refuges
au champ soyeux des immortelles.
Sous l’ombre perlée des choix factices
vient poindre l’autour intempestif qui s’y immisce,
regards hagards, dehors à vif,
absence de frein dans les décombres
qu’érigent les risques,
ode ineffable teintée du rien
ou des présences bercées
des leurres que chacun construit
comme faibles remparts
aux sauts de bravoure qu’exige le flou
en douces prémices des conjectures
voilées des charmes de l’incertain
en désamour des fautes de goût
et escarmouche des peurs du bien.

Sans rien comprendre ni mépriser
l’esprit finit par divaguer
songe aux possibles
toise l’invisible
modèle l’avenir au son clinquant
des dés pipés
s’y vautre d’instinct puis se rétracte
s’immobilise
s’incline aux joutes de l’imparfait
dresse en déroute cet à peu près
dévisage le mieux sans négliger le pire
envisage le moindre
et tous ses empires
puis se laisse aller.

Rompu aux ruses inexorables
du temps en fugue
le destin perplexe rebrousse chemin
et capitule en négligence des
convictions qui s’y enlisent
bercées des doutes de la paresse
de la prudence et des regrets
qui freinent l’allant aux portes de l’envie
et masquent l’au-delà
sans certitudes
qui se défait.

À rebours des dangers
au creux des ronces de l’ironie
et de l’abstrait
avance gauchement à pas fébrile
l’aval fertile d’une douce folie,
mirage sous cloche cerné des vides
des roses très mièvres
et des manquements au savoir-vivre,
outrage fielleux lesté des rides
des encres mutiques
ou des écrits indélébiles.

Sur le sentier fleuri des runes
et des adages perçus comme duels
s’invente l’absence des pleutres refuges
au champ soyeux des immortelles.
Sous l’ombre perlée des choix factices
vient poindre l’autour intempestif qui s’y immisce,
regards hagards, dehors à vif,
absence de frein dans les décombres
qu’érigent les risques,
ode ineffable teintée du rien
ou des présences bercées
des leurres que chacun construit
comme faibles remparts
aux sauts de bravoure qu’exige le flou
en douces prémices des conjectures
voilées des charmes de l’incertain
en désamour des fautes de goût
et escarmouche des peurs du bien.

Sans rien comprendre ni mépriser
l’esprit finit par divaguer
songe aux possibles
toise l’invisible
modèle l’avenir au son clinquant
des dés pipés
s’y vautre d’instinct puis se rétracte
s’immobilise
s’incline aux joutes de l’imparfait
dresse en déroute cet à peu près
dévisage le mieux sans négliger le pire
envisage le moindre
et tous ses empires
puis se laisse aller.

Rompu aux ruses inexorables
du temps en fugue
le destin perplexe rebrousse chemin
et capitule en négligence des
convictions qui s’y enlisent
bercées des doutes de la paresse
de la prudence et des regrets
qui freinent l’allant aux portes de l’envie
et masquent l’au-delà
sans certitudes
qui se défait.

© JULIAN PAILLASSA

Auteur/autrice

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut